A Paris, 18 futurs prêtres sont confinés au séminaire des Carmes. À la veille de Pâques, ils ont dû adapter les célébrations.
Cette année, la Semaine sainte aura pour la majorité des chrétiens un air de carême prolongé, chargée de restrictions. Les rassemblements étant interdits, les croyants devront célébrer le Résurrection du Christ… à l’isolement.
Au séminaire des Carmes à Paris, les futurs prêtres ont dû renoncer aux célébrations prévues depuis des mois. “Le plus gros changement, c’est qu’on ne peut plus aller dans nos paroisses, en province”, décrit Benoit Bizet, confiné à Paris avec 17 confrères. Alors des alternatives se mettent en place : conversations groupées par WhatsApp, vidéos personnalisées ou même messes diffusées à la radio tous les jours, comme au séminaire de Lorraine, à Metz. “On passe surtout beaucoup de temps au téléphone, pour prendre des nouvelles de nos paroissiens et être à leur écoute dans ces moments difficiles”, précise-t-il.
Même immobilisé, le séminariste de 30 ans se sent privilégié: “Nous avons 5 prêtres à disposition au séminaire et une église assez grande pour respecter les mesures de distanciation. On va pouvoir vivre ici les célébrations liturgiques.” Certaines évolutions devront toutefois être observées, comme la communion directement dans la bouche, aujourd’hui défendue. “Lors du Jeudi saint, nous procédons également au très symbolique lavement des pieds. Cette année, ce geste fort ne pourra pas être posé”, regrette Benoit Bizet. Dimanche dernier, le Pape a dit la messe des Rameaux sans fidèles, dans une basilique Saint-Pierre de Rome vide.
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Jules Boiteau et Apolline Guillerot-Malick
@JulesBoiteau / @apollinegui/@unpdeuxailes