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[VIDÉO] Anton anime son petit monde image par image

Depuis le début du confinement, Anton Teské, comédien de 24 ans a transformé sa chambre en studio d’animation.

Posés sur une petite table à tréteaux, deux projecteurs (jadis respectivement boîte de conserve et lampe de chevet), un décor de papier coloré et quelques petites figurines en pâte à modeler attendent patiemment leur marionnettiste. Leur marionnettiste, c’est Anton Teské. Depuis le début de la crise, il a transformé sa chambre en studio d’animation.

Je me suis dit : ‘tiens j’ai du temps, j’en ai moins d’habitude : pourquoi ne pas l’utiliser pour faire de l’animation ?’.” A 24 ans, le comédien s’inspire de son quotidien de confiné pour réaliser des mini-films en stop motion et les poster sur son compte Instagram. La technique développée par les célèbres studios britanniques Aardman, auteurs de Chicken Run et Wallace et Gromit, fonctionne par une prise de vue d’objets en volume… image par image.

Anton découvre le stop-motion dès son plus jeune âge, initié par son père accessoiriste. Plus tard, alors qu’il travaille comme animateur dans un centre de loisirs, un collègue lui montre une application pour réaliser des courts-métrages sur son téléphone. Ni une ni deux, il s’y met et organise des ateliers pour les enfants, qui apprécient le côté très ludique de la pâte fimo servant à modeler les figurines.

“Se faire la main”

Aujourd’hui confiné, il profite de ce temps disponible pour se faire la main: perfectionner sa pratique mais surtout expérimenter. Pâquerettes, fougères, boulons, mannequins grandeur nature : Anton remplace l’habituelle pâte à modeler par de nouveaux matériaux. 

Au début du confinement il envisage même de réaliser un mini-film par jour ! Et puis deux semaines passent et il se rend compte que la situation va durer. Il décide alors de se lancer dans des projets plus sophistiqués, nécessitant plusieurs jours de travail. Sa plus grande fierté ? Un court-métrage de 59 secondes inspiré par les DJ que l’on a vu fleurir aux fenêtres depuis le début du confinement. Le projet s’intitule Tek. Il illustre un podcast portant sur l’histoire de la musique techno et a nécessité plus de 24 heures de travail !

L’animation c’est très chronophage, sourit Anton. Quand, après quatre heures de travail, tu as six secondes de film, tu te dis : ‘c’est quand même vachement court pour le temps que j’y ai passé !’. Pour lui, de la création des personnages au montage en passant par le tournage, la tâche est d’autant plus ardu qu’il travaille seul — parfois aidé par son père pour les décors. Et puisque le confinement est amené à durer, il réfléchit déjà à son prochain projet : un court métrage portant sur les apéros Skype.

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Apolline Guillerot-Malick

@apollinegui/@unpdeuxailes