Lucien Clément est peintre autodidacte. Avec le confinement, il a dû s’adapter pour continuer à exercer son art.
“J’ai commencé la peinture à la suite d’une exposition de Jean-Michel Basquiat, qui m’a ouvert les yeux sur ce moyen d’exprimer ses émotions.” Lucien Clément peint presque tous les jours depuis 2 ans: “Je n’ai pas pris de cours. Je m’exerce le plus possible et je sens que mon coup de pinceau commence à évoluer.”
D’habitude, il peint dans un atelier, au fond d’une agence immobilière, reconditionnée en galerie d’art. Fermée pendant le confinement, il a dû “recréer cet atelier dans sa chambre. Ma chambre ne fait que 15 mètres carrés, c’est plus difficile pour peindre les grands formats.”. Qu’importe, le jeune homme enfile tous les jours sa blouse maculée par les couleurs et trace sur la toile, assis sur son lit.
Cette période de confinement lui inspire aussi des tableaux : “Dernièrement, j’ai peint une toile qui s’appelle L’homme et la mort, inspirée de l’atmosphère actuelle où la mort est présente dans toutes les têtes. Maintenant, je suis sur un sujet un peu plus gai, qui concerne le thème de l’amour. Je veux utiliser du noir et blanc pour les visages. Ça se prête bien à la période, où l’on voit les choses en noir ou en blanc selon les périodes, selon les gens.”
Un premier vernissage en péril
Dans sa collection une trentaine de toiles, que Lucien Clément doit exposer pour son premier vernissage, du 5 au 13 juin, à Angers. “Je l’attends avec impatience mais aussi avec appréhension. Tout est très flou mais je travaille comme si ça allait se faire.”
De la peinture, Lucien Clément ne vit pas encore: “J’ai vendu 5 toiles pour l’instant. Habituellement, je cherche des petits jobs dans le service, pour gagner de l’argent à côté. En ce moment, ça n’est malheureusement plus possible.”
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Jules Boiteau